Le changement climatique ?

Roses in a park

24/04/2020


J’en ai marre de toutes les actualités de changement climatique ! Oui, j’en ai ras-le-bol ! Je suis fatigué d’entendre toutes ces choses sur les médias au sujet du changement climatique et je déteste les gens qui crient que la fin du monde approche !

C’est peut-être très étrange pour vous, car les gens qui me connaissent, savent que je m’engage pour l’environnement et que je suis très intéressé par rapport au réchauffement climatique. Je suis même une formation, un MOOC, sur edX sur ce sujet. 1

Columbo

Mais pourquoi ces actualités me fatiguent ? Je vais vous expliquer et pour le faire je vais vous ramener à mon enfance. Quand j’avais 13 ans, tous les dimanches soir, je regardais des films d’action à la télé : Rocky, Kickboxer, peu importe.

Mais mon père, en arrivant plus tard, prenait la télécommande et changeait la chaine. Oooh, je détestais ça ! Surtout quand il voulait regarder la série Columbo, avec Peter Falk qui joue l’inspecteur de police, avec son imperméable (un trench-coat) et son cigare cubain.

Pourtant, après quelques épisodes j’ai commencé à l’aimer. Pourquoi ?

Parce que pendant ses recherches, l’inspecteur Columbo ne se laisse pas influencer par ses propres émotions, par les manipulations des autres. Pour trouver la vérité il garde son sang-froid et dit :  

Just the facts, Ma’am! Just the facts.’  

« Que les faits, Madame! Seulement les faits. » 2

Seulement les faits ! Ça dit tout ! Si on doit comprendre un système complexe, résoudre un problème dur, il est important de se concentrer sur les faits. Il faut mettre les émotions de côté. Souvent la vérité nous regarde dans les yeux mais on ne la voit pas, parce que nous sommes trop émotionnels. C’est humain, bien sûr, mais les émotions ne nous aident pas à ce moment-là.

Le changement climatique

Revenons au changement climatique maintenant. J’ai commencé une formation sur ce changement pour le comprendre. Quand on lit les rapports d’IPCC, c’est le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, on discerne des analyses sèches et scientifiques. Il n’y a aucune émotion dedans. Je vous donne un exemple :

  • Les conséquences d’une augmentation de la température? Vous pouvez les trouver ici, sur un site anglais: Carbonbrief  

Après avoir regardé ces faits, on pourrait se poser la question suivante : Est-ce que le changement climatique est un problème ? Est-ce que c’est grave ?

Bon, ça c’est une question de valeur. Il faut que vous vous demandiez ça, vous-même. Personnellement, selon mes propres valeurs ce changement anthropogène est un grand problème. Non seulement pour les plantes, les animaux et l’environnement, mais aussi pour nous. Bien sûr que nous avons l’argent se battre contre lui, ici en Belgique. Nous avons les moyennes de mitiger les effets de ce changement-ci. Mais en Afrique, en Asie, en Amérique latine, la plupart des gens n’ont pas les moyens. Ils sont pauvres, sans pouvoir et sans aide.

Le langage utilisé

Ce qui est aussi important, c’est le langage. Le langage utilisé par les médias. C’est souvent le langage de la catastrophe et non pas celui de la science. Il est politisé.

En 2006, l’institut anglais sur la recherche de la politique (UK Institute of Public Policy Research) a fait une étude sur la rhétorique utilisée dans les débats sur le changement climatique. Ils ont analysé 600 magazines, journaux, publications et émissions. Ils ont identifié plusieurs répertoires différents, c’est-à-dire des systèmes descriptifs du langage sur ce changement. Il s’agit quelques répertoires positifs, heureusement, mais aussi quatre répertoires négatifs :

  1. Le nihilisme : on utilise « le bon sens » pour argumenter contre le consensus scientifique. Il s’agit des aquoibonistes. Vous souvenez-vous de Jane Birkin ? C’est comme mon ami le fumeur qui dit que fumer n’est pas si grave car il y a des fumeurs qui ont 90 ans.
  2. Le scepticisme rhétorique, qui dit que la science est mauvaise et les dangers sont exagérés. C’est comme dire que ce n’est pas vrai, fumer ne tue pas du tout. Du tout. Jamais.
  3. L’utopie technologique (souvent appelée techno-utopie) : les arguments que la technologie va résoudre tous les problèmes. Ce sont les çavapétistes qui disent qu’ils vont trouver des solutions à tous nos problèmes. Ça va. Il faut seulement attendre. Attendre jusqu’à la Saint-Glinglin.
  4. L’alarmisme : caractérisé par les images et mots de la catastrophe.

Personnellement, je trouve que cet alarmisme est très fatigant. C’est comme un prêtre qui crie la damnation de l’enfer. Ça n’aide en rien. Cet institut a trouvé que bombarder, harceler les gens avec des actualités mauvaises fait qu’ils vont se sentir impuissants et défensifs. Et en plus, si juste après, l’on vous donne des avertissements légers comme « il faut changer vos ampoules pour diminuer vos émissions », c’est miner, saper, c’est détruire la moralité de ce problème. C’est comme dire que : « Fumer tue, donc pourquoi ne pas diminuer un peu. »

Le problème est que ces quatre manières de langage négatifs aident au déni du réchauffement climatique.

Ceci est tellement dommage, car, en lisant les rapports scientifiques et les statistiques, je pense que nous contribuons à un grand, grand problème. Avoir des étés de 40°C à venir, c’est vraiment souffrir. Et dire « après moi le déluge » je trouve ça vraiment stupide !

Nous devons changer !

un prince et une princesse

Que faire alors ?

Comment pourrait-on aider? Je pense qu’on doit prendre des décisions de qualité.

Premièrement, il faut étudier et comprendre le phénomène. Il ne faut pas se contenter de répéter ce que les politiciens et les médias disent. Il faut s’informer soi-même. Pensons à Columbo : « que les faits Madame, que les faits. »

Deuxièmement, il faut décider comment on peut contribuer. Comment aider ? Je donne plusieurs exemples : je m’engage pour la diminution des émissions. 3 Je ne roule plus en voiture et je prends le vélo et le transport en commun. 4 On peut aussi soutenir l’initiative citoyenne européenne sur le climat. Et récemment, j’ai rejoint un mouvement européen qui s’appelle Flight Free 2020. Je ne prendrai donc pas l’avion en 2020.

Enfin, mettez les actualités négatives de côté et faites comme moi : soyez un héros ordinaire !



  1. Vous pouvez suivre cette formation, en anglais, qui est donnée par les grands scientifiques. Et c’est gratuit ! ↩︎
  2. En fait, j’ai tort. Cette phrase vient d’une autre personnage de série télévisée policière : Dragnet ↩︎
  3. Quel moyen de transport est le plus néfaste pour le climat ? Selon l’infographie du Courrier International c’est l’avion. ↩︎
  4. Lisez ici : une réponse d’une mère “irresponsable” à vélo. ↩︎

Et mon autre article se trouve ici : Le tourisme : la boîte de Pandore


Leave a Comment